Cap sur… (gué)rira bien
L’expression « mourir de rire » n’est-elle pas incongrue ? Le rire est une merveilleuse preuve que l’on est en vie, et content de l’être. ⠀
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Petit cours d’histoire⠀
Lors d’une représentation d’avaleurs de sabres en 1876, un des fakirs aurait suivi l’histoire drôle qu’un spectateur qui s’ennuyait racontait à son voisin. La chute pour le coup fut fatale. Incapable de se retenir de rire, le pauvre homme n’avala pas que son épée mais aussi son bulletin de naissance. ⠀
Rabelais fait également mention d’une fin aussi tragique dans « Gargantua » : « … s’esclaffèrent de rire tant profondément que en cuidèrent rendre l’âme à Dieu. » ⠀
L’auteur grec Philemon serait lui-même mort de rire suite à une de ses propres histoires (Ne riez pas des blagues que vous racontez. Outre que c’est de très mauvais goût, c’est également extrêmement dangereux.)⠀
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Pourtant si on voulait bien cesser d’employer l’expression MDR pour un oui un non, si on prenait quelques minutes pour peser le pour et le contre (dit-on plus volontiers “c’est pour rire” ou “c’est contre rire”?), on réaliserait que mourir de rire n’est pas si atroce. C’est mourir, certes, et l’aspect définitif de la chose est bof-bof. Imaginer que ce rire est le dernier, cela ne réjouit guère (pour ainsi dire, cela coupe tout net la tranche de rigolade). Cela est toutefois de loin préférable à mourir de peur, d’envie ou d’ennui.⠀
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Riez. Riez chaque jour. C’est une merveilleuse thérapie, une potion guérisseuse puissante, un booster d’immunité. On offre même des stages de thérapie par le rire. Le rire guérit. Guérire, en quelque sorte. ⠀
Il n’est pas toujours facile de se forcer à rire. Pour vous mettre en train (à défaut de pouvoir le prendre), parcourez YouTube. Un florilège d’Audiard, ou de la 7eme Compagnie, ou le grand Bourvil, morosité envolée. Ou peut-être vos enfants sont-ils impayables ? Quel que soit le déclencheur, rira bien qui guérira le premier.⠀